Un pour tous et tous pour Karim!

Publié le par Jules BOYADJIAN

Après des semaines de combat, le jeune Karim peut rester sur le sol français. Cette histoire, c’est celle d’un jeune algérien de 18 ans, qui a fui l’Algérie pour la France, après que sa famille l’ait expulsé en raison de son homosexualité. Cette histoire, c’est également celle d’un enfant, qui dans le respect de la procédure française, avait fait tout ce qui lui était possible, pour obtenir la régularisation de sa situation après l’expiration de son visa. Le jeune Karim, lycéen, sans problème, voire plutôt brillant, de la région bordelaise, vivait alors avec son oncle et sa tante, tous deux citoyens français. Mais cette histoire, c’est surtout celle d’un enfant immigré, intégré, respectant les valeurs de la République, terrorisé à l’idée de rentrer dans un pays, où, en plus d’être rejeté par ses parents, aurait pu passer trois ans dans des prisons algériennes, en raisons de son homosexualité qui constitue un crime en Algérie. Et bien évidemment, les prisons algériennes ne sont pas réputées pour être des plus tendres avec les homosexuels. Le devoir d’une République qui se veut porteuse de valeurs Humanistes, était sans nul doute, d’apporter refuge, à durée indéterminée, à cet enfant. Mais voilà, sans entrer dans de la politique politicienne, force est de constater, que le Ministre de l’Intérieur a tout entrepris pour expulser le jeune Karim, jusqu’à attenter une procédure d’appel, à l’encontre de la décision du tribunal administratif de Bordeaux, qui s’était exprimée, en défaveur du Préfet, pour une régularisation du jeune Karim. Les pressions avaient porté leur fruit, puisque le 22 décembre 2006, Karim était rendu expulsable par la Cour d’appel de Bordeaux. Heureusement, une mobilisation de masse, menée par Josianne Balasko et surtout Matthieu Rouveyre, Président de la LGP Bordeaux, et Conseillé Municipal de Bordeaux, (respectivement marraine et parrain du petit Karim), a permis de sauver cet enfant, des horreurs qui allaient lui être réservées de retour forcé en Algérie. Et le samedi 23 décembre 2006, dans la soirée, Matthieu Rouveyre annonçait publiquement la régularisation de la situation de Karim. www.pourkarim.net

 

Alors c’est vrai, tout le monde n’est pas d’accord sur la question de l’immigration, mais en l’occurrence, le débat contradictoire, n’aurait même pas dû se poser, dans notre République protectrice des valeurs Humanistes. Protéger en France le petit Karim, aurait dû être une évidence, pour tous les citoyens français, et particulièrement le Ministre de l’Intérieur, dont l’entêtement a plongé cet enfant dans une détresse et une terreur, pareille à celle des derniers jours d’un condamné. Heureusement, qu’il y a eu la mobilisation. Heureusement, que le petit Karim reste en France. Et heureusement que cette histoire se termine bien. 

 

Bravo à tous ceux qui ont œuvré pour la protection du petit Karim, bravo à Josiane Balasko et Matthieu Rouveyre. Bonne chance Karim. La politique est l’art de décider dans l’intérêt général, mais l’Humanisme est aussi, le courage de tout entreprendre pour sauver la vie d’un homme. Alors un pour tous, et tous pour Karim !

Publié dans Actualité

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Y
Salut Jules, en ce jour d'exécution de Saddam Hussein, je me permet de te transmet un lien vers un site qui a publié moin point de vue sur cette condamantion  mort.A+ http://webcitoyens.over-blog.com/article-5065983.html
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Y
As you want my friend. See you in February....may be;)
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J
Certes il a 18 ans, mais cette histoire (ses problèmes en Algérie etc...)dure depuis bien trop longtemps, à une époque où il n'était encore qu'un enfant, donc c'est pour ça qu'il demeure le "petit Karim".
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Y
Je trouve ton article touchant, par ce que la défense de TOUS les hommes fait partie du combat humaniste. Ce cas  est une illusration de la politique d'immigration déshumanisante ménée par Nicolas Sarkozy.<br /> Sa circulaire sur la régularisation des sans papier est tout bonnement scandaleuse et juridiquement confuse. En effet, parmi les critères de régularisation figure notamment celui de "l'absence de lien avec le pays d'origine". Cette notion indéfinissable permet un grand nombre d'abus et des reconductions massives à nos frontières. Je ne suis pas pour une politique jusqu'auboutiste de "régularisation massive"; l'apréciation au cas par cas est seule gage de respect des droits de l'hommes.<br />  <br /> Mais juste une chose, Karim a bien 18 ans? mais pourquoi parles-tu de lui en disant "le petit Karim" "cet enfant"...lol<br /> Enfin, bonne continuation<br /> A+
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