Proche-Orient: Un nouvel espoir

Publié le par Jules BOYADJIAN

A l’occasion du 33ème anniversaire de la disparition du fondateur d’Israël, David Ben Gourion, et surtout au lendemain d’un cessez-le-feu auquel personne ne croyait suite à 5 mois de conflits armés permanents, le Premier Ministre israélien, a peut-être donné un nouvel espoir de paix après tant d’années de confrontations incessantes. En effet, M. Ehoud Olmert, a annoncé ce lundi 27 novembre qu’il était prêt à céder « de nombreux territoires et implantations qui y sont érigées » mais également qu’il allait œuvrer dans le sens de la création d’ « un Etat palestinien indépendant et viable avec une continuité territoriale en Judée et en Samarie (Cisjordanie), un Etat qui aura une souveraineté totale avec des frontières définies conformément à la feuille de route » en échange de « la cessation de la violence et de la terreur, de la reconnaissance du droit de vivre en paix et en sécurité côte à côte, et du renoncement du droit du retour des réfugiés. »

   

A ceci, il faut ajouter l’appel à un échange de prisonniers, le versement de droits de douanes et de taxes qu’Israël se refusait jusqu’à présent de verser au gouvernement du Hamas, représentant 400 millions de dollars et également en guise de bonne volonté, l’amélioration des conditions d’entrée et de sortie de la bande de Gaza, pour les individus comme pour les marchandises. Ces déclarations, en gage de volontés pacifistes, de la diplomatie israélienne semble en effet présager d’une réelle volonté de reprise du processus de paix. De surcroît, le Président de l’Autorité palestinienne s’est immédiatement réjouit des déclarations de son homologue israélien, en affirmant notamment, hier, dans une entrevue à Amman, avec le roi Abdallah II de Jordianie, qu’il percevait « cette initiative de manière positive, d’autant que M. Olmert s’est clairement référé à l’Initiative de paix arabe [qui stipule la reconnaissance d’Israël par les pays arabes en échange du retrait israélien des territoires occupés depuis 1967].

Il semblerait par contre, que le parti Hamas, majoritaire au gouvernement doute de la bonne volonté du chef d’Etat israélien. Opération de marketing international ou pas, l’Autorité palestinienne doit absolument saisir cette opportunité, pour pousser le Premier Ministre israélien à traduire par des actes, ces propos si prometteurs. Pour cela, il faudrait tout d’abord que le cessez-le-feu ne soit pas violé de part et d’autres – ce qui semble pour l’instant être le cas – mais surtout qu’au plus vite le gouvernement du Hamas accepte les pourparlers avec Israël qui doivent se traduire, au plus vite, par une rencontre entre MM. Olmert et Abbas pour donner un nouvel espoir à la paix juste entre ces populations.  

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